Foire aux questions sur le recyclage d’un bateau de plaisance
A la charge du propriétaire
1. Transport : transfert du bateau vers le centre de recyclage.
A la charge de l’APER
2. Désarmement : retrait du matériel et des équipements de navigation.
3. Dépollution : récupération des différents fluides (huiles, hydrocarbures), batteries …
4. Élimination des déchets dangereux : traitement dans des installations spécifiques avec stockage ou incinération.
5. Déconstruction sélective des différents éléments du bateau.
6. Déchiquetage et broyage de la coque et du pont.
7. Valorisation des déchets dans les filières adaptées avec une traçabilité permanente.
8. Désimmatriculation du bateau auprès des Affaires Maritimes, radiation de pavillon du bateau auprès des Douanes.
Le recyclage d’un bateau de plaisance doit se faire sur un site dédié à cette activité répondant à de nombreuses exigences réglementaires en matière de protection de l’environnement.
A partir du moment où le bateau est réceptionné dans le centre de traitement, toutes les opérations liées à sa déconstruction et son traitement, sont gratuites pour les propriétaires.
Seules les opérations avant la réception dans le centre de traitement sont à la charge du propriétaire : grutage, transport, renflouement (si nécessaire), sont à la charge du propriétaire.
Le transport vers le centre de déconstruction reste à la charge du propriétaire.
Aucun bateau ne sera accepté dans les centres de traitement avant que la demande de déconstruction ait été validée par l’APER et son prestataire.


Les entreprises qui réalisent ces opérations sont exclusivement des professionnels de la gestion de déchets dont les sites sont obligatoirement des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), 2712-3, bénéficiant d’un enregistrement préfectoral pour les activités d’entreposage, de dépollution, de démontage ou de découpage des bateaux de plaisance.
Les centres de traitement qui prennent en charge les bateaux de plaisance en fin de vie ont été sélectionnées par l’APER après un appel d’offre selon des critères précis sur le respect de la réglementation, de l’environnement, du progrès social, de la qualité des services et des performances techniques.
Le propriétaire devra remettre les papiers du bateau (Carte de circulation ou Acte de francisation) à l’APER et à son prestataire.
Les démarches administratives nécessaires auprès des Affaires Maritimes et des Douanes seront effectuées par l’APER et son prestataire.
Le composite (principalement fibre de verre / résine polyester) représente un peu plus de 60% des déchets issus de la déconstruction des bateaux de plaisance.
Actuellement, 56% de ces déchets de composite font l’objet d’une valorisation énergétique et 44% partent en élimination.
Il n’existe pas encore de solution d’intégration de cette matière dans de nouveaux produits. Néanmoins, des solutions techniques prototypées existent, mais non rentables d’un point de vue économique, faute de volumes suffisants. Les bateaux de plaisance représentent seulement 4% de l’industrie du composite.
Avec les autres acteurs du composite (aéronautique, automobile, éolien…), nous travaillons actuellement sur le sujet : comment massifier les volumes disponibles pour créer une véritable filière de transformation des déchets de composite en matière première recyclée pouvant intéresser les industriels pour la fabrication de nouveaux produits. Il s’agit d’un enjeu majeur et prioritaire de notre filière.)
L’APER (Association pour la Plaisance Eco-Responsable) est une association de loi 1901 fondée en 2009 par la Fédération des Industries Nautiques (FIN) dans l’objectif d’animer et de structurer la filière de déconstruction des bateaux de plaisance en fin de vie.
En 2019, l’APER devient l’éco-organisme officiel en charge de gérer le traitement des bateaux de plaisance ou de sport au niveau national.
Un éco-organisme est une structure à but non lucratif qui permet aux metteurs sur le marché d’organiser et de gérer pour leur compte la fin de vie des produits qu’ils mettent sur le marché.
Il est agréé par le Ministère de la transition écologique et solidaire et le Ministère de l’économie.
Son activité est contrôlée par des auditeurs externes et un Censeur d’Etat.
A compter du 1er janvier 2019, toute entreprise qui met sur le marché français des navires de plaisance ou de sport, soumis à l’immatriculation, a l’obligation de contribuer ou de pourvoir au traitement des déchets issus de ces produits.
Pour remplir cette obligation, les metteurs sur le marché ont 2 possibilités :
• Mettre en place, gérer et financer un système individuel de traitement de leurs propres produits, agréé et contrôlé par le Ministère de la transition écologique et solidaire (DGPR);
• Confier la gestion de cette obligation à un éco-organisme agréé, auquel l’entreprise adhère et contribue financièrement, proportionnellement à ses mises en marché.
• entre 2,5 m et 24 m, incluant les jet skis (VNM);
• conçus pour la navigation maritime et en eaux intérieures;
• soumis à l’obligation d’immatriculation;
• exclusions : embarcations à propulsion humaine et engins de plage (kayaks, windsurf, SUP, kitesurf, pédalos etc.).


Les activités de l’éco-organisme en charge de la gestion de traitement des déchets issus des bateaux de plaisance ou de sport sont financées par
- Une éco-contribution obligatoire payée par les metteurs sur le marché sur chaque vente de bateau neuf et immatriculé en France ;
- Une quote-part du DAFN (droit annuel de francisation et de navigation) reversée par l’Etat à l’éco-organisme.
• Les coûts de gestion des déchets issus des bateaux de plaisance ou de sport : traitement (dépollution, déconstruction, recyclage, valorisation), traçabilité, suivi de la qualité des prestations ;
• Les coûts de communication et de recherche et développement ;
• Les coûts de fonctionnement de l’éco-organisme.
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